Développement personnel

Se libérer de la culpabilité

Plus j’échange avec des femmes souffrant de troubles gynécologiques, de déséquilibres hormonaux, d’endométriose, du SOPK, etc, plus je me rends compte que nous partageons souvent un même sentiment :

La culpabilité

C’est frappant et touchant de voir combien de femmes souffrent psychologiquement.
Combien sont-elles à avoir honte ? A perdre toute estime d’elles ? A se sentir parfois inutiles ? Trop nombreuses.

Ça me sert le cœur de voir tant de femmes perdues et isolées. Ça me sert le cœur de savoir qu’elles ressentent la même chose que moi. J’aimerai tellement pouvoir leur faire prendre conscience qu’elles sont bien plus fortes qu’elles ne le pensent. Bien plus courageuses et tenaces qu’elles ne l’imaginent. J’aimerai les prendre dans mes bras et leur assurer que tout ira bien, que rien n’est permanent et qu’elles ne sont pas leur maladie.

Je me dis chaque jour que je n’ai rien demandé & que je suis pas responsable de la situation. C’est un schéma de pensées qu’il faut sans cesse répéter car mon mental a une légère (ENORME) tendance à s’attacher au négatif. 

Pourtant, chaque jour la culpabilité vient pointer le bout de son nez, exactement comme elle le fait pour de nombreuses femmes. 

Coupable de se plaindre d’avoir mal quand d’autres souffrent plus.

Coupable de devoir mettre sa vie sociale entre parenthèses quand la fatigue prend le dessus.

Coupable de ne pas réussir à faire avec et de ne pas réussir à accepter la situation.

Coupable de laisser la maladie prendre le dessus dans l’intimité du couple.

Coupable de faire subir mes changements d’humeur et mes coups de colère à mon conjoint.

Coupable d’en vouloir à la terre entière.

La culpabilité se nourrit de la pression que l’on s’impose ou que les autres nous imposent, inconsciemment ou non.
C’est la pression sociale de devoir être toujours au top, en pleine forme, optimiste, plein de vie. La pression de devoir avoir une vie de couple et une vie sexuelle épanouies. Ne pas trop se plaindre, ne pas trop s’écouter, faire des efforts, penser aux autres, s’oublier.

Mais c’est un cercle vicieux, car cette culpabilité nous enferme encore plus et nous pousse à nous raccrocher à toutes les choses négatives qui nous arrivent. Le négatif attire le négatif, il est alors difficile de sortir de cette spirale et d’ouvrir les yeux.

Accepter pleinement la situation ne veut pas dire la nier, la dévaloriser ou la minimiser. Cela veut juste dire qu’il est temps de se dire “Ok, cette maladie est handicapante et moralement épuisante. Je ne peux pas guérir mais je peux continuer à vivre de la manière qui me convient et me fait du bien”. Il faut renverser la situation, reprendre le contrôle et redevenir acteur de sa vie. Sortir de sa position de victime.

Je sais que certains se diront “Et c’est elle qui dit ça ?” Je dois bien être la personne la plus pessimiste de mon entourage. Pourtant, je suis consciente que la clé est là : dans le lâcher prise et l’accueil. 

Il n’y a pas longtemps, j’ai relu un mot de ma coach qui disait “Quand la maladie est un cadeau”. Je ne dirai pas cette phrase à tout le monde. Tout le monde n’est pas prêt à l’entendre, chaque situation est bien trop différente et propre à chacun.
Mais pour moi elle fait sens : l’endométriose a développé bien des choses chez moi. De la noirceur, de la tristesse, de la rancœur, de la curiosité, de l’ouverture d’esprit, de la tolérance, de l’écoute, du courage, de la force.

Je ne suis pas coupable et responsable de ce qu’il m’arrive. Mais je suis coupable et responsable de la façon dont je décide de le vivre.

Il est temps de reprendre sa place et de devenir acteur principal de sa vie.

Et surtout, n’oublions pas : « Tu n’es pas défini par ce qui t’est arrivé, mais par la personne que tu décides d’être. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *